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Tiers-lieux... et plus si affinité !

Publié le 12/08/2021

“Qu’est-ce qu’un tiers-lieu ?” "Pourquoi créer un tiers-lieu ?” “Comment créer un tiers-lieu ?”... Lorsque l’on s’intéresse à cette thématique, il est facile de trouver des informations car de nombreuses structures (France Tiers-Lieux ; la coopérative Tiers-Lieux ; la compagnie des Tiers-Lieux…) sont spécialisées dans ce domaine, qui est encore aujourd’hui en pleine expansion.

L’effet de mode est lancé mais pour ne pas simplement suivre ce qui est à la mode, il est important de bien s’entourer afin que le projet de tiers-lieu ne reste pas à l’état d’idée ou s'essouffle. En effet, bien souvent les projets de tiers-lieu ont vocation à durer mais il ne s’agit pas d’une règle stricte car chaque tiers-lieu est unique en fonction du territoire sur lequel il s’implante.
Par exemple, sur une commune où la vie associative est bien développée mais sur laquelle il manque une dynamique locale, la création d’un tiers-lieu éphémère permettrait d’apporter “l’état d’esprit” tiers-lieu. L’objectif serait simplement en donnant l’exemple aux autres structures du territoire de dynamiser des lieux existants et/ou oubliés ; recréer du lien social ; répondre aux besoins des habitants et les rendre acteurs.

Pour pérenniser un tiers-lieu, plusieurs méthodes/outils existent et certains éléments sont indispensables notamment : l’immeuble ; le/la facilitateur.rice et le financement.
Ce dernier n'étonne personne, il est le carburant d’un projet ! Et on y pense peu mais l’investissement immobilier est une garantie pour préserver les lieux car la mise à disposition est de courte durée et rien ne garantit son renouvellement.
Enfin, l’animateur.rice des lieux est le moteur pour tendre vers un transfert de compétences et le “faire-ensemble”. Ce dernier point est essentiel et doit apparaître dès le début de l’idée avant même que celle-ci devienne un projet : véritable importance du diagnostic territorial et de la participation citoyenne.

Découvrez le Cahier d'activités pour créer votre Tiers-Lieu

 

Cet article n’a pas vocation à traiter uniquement de la notion de tiers-lieu mais plutôt de l’analyser d’un point de vue systémique. Au fur et à mesure des réflexions, aux tiers lieux s’est peu à peu ajoutée la notion “des communs”.
Les communs sont des ressources partagées et gérées par une communauté. Trois ingrédients sont nécessaires pour constituer un commun : une ressource ; une communauté et des règles de fonctionnement en collectivité pour préserver et pérenniser ladite ressource.
L’ingrédient le plus important est bien l’humain qui est en capacité d’identifier une ressource ou d’en posséder/développer. Une ressource peut-être matérielle ou immatérielle (savoir-faire, connaissance) et elle contribue à l’évolution de la société. Ainsi pour ne pas la perdre, il est important de se demander : “Comment passer d’une ressource individuelle à une ressource collective ?”

En savoir plus sur les communs

 

C’est à ce moment-là que la notion de lieu intervient. Cet endroit neutre va permettre la rencontre de plusieurs personnes. La notion de tiers-lieu est apparue en 1989 avec Ray Oldenburg mais d’autres notions faisant référence à des espaces publics “créateurs de lien social” sont apparues bien avant cette date. D’abord les centres sociaux en 1848 mais dont la charte a été adoptée en 2000 ; ensuite les syndicats d’initiatives en 1889, devenus les offices de tourisme en 1964 et enfin les régies de quartier en 1980. Tous ces espaces répondent chacun à des critères propres puisqu’ils sont régis par une labellisation. Cependant celle des tiers-lieux n’est pas obligatoire, c’est un moyen pour la Région Occitanie de soutenir financièrement la création de ces espaces. On peut donc dire que les centres sociaux, les offices de tourisme et les régies de quartier sont des tiers-lieux répondant aux 8 caractéristiques proposées par Ray Oldenburg :

  • Terrain neutre : Les gens peuvent aller et venir à leur gré, sans obligation d’y être.
  • Egalité : C’est un lieu où le statut social de chacun n’a pas d’importance.
  • Conversation : activité principale même si elle n’est pas nécessairement la seule.
  • Accessibilité : ouvert au public, le plus souvent possible, voire en permanence.
  • Noyau dur : la communauté qui donnera son orientation et qui aura la responsabilité de le rendre ouvert et accueillant pour les nouveaux venus.
  • Profil bas : un lieu ni snob, ni prétentieux mais chaleureux pour accueillir des personnes de tout milieu.
  • L'ambiance : joyeuse et ludique.
  • Une maison hors de la maison : C’est un lieu où l’on se sent “comme à la maison”.

 

L'univers des communs

Pour aller plus loin :