Aller au contenu principal

[Lettre du mois] Octobre 2022 à Saint-Sat’ : S’ouvrir à l’aventure

Publié le 28/10/2022

     Le 03 octobre 2022, je suis partie de Mirabel-aux-Baronnies aux alentours de 10h30, pour arriver à Saint-Saturnin-de-Lenne en début d’après-midi. Mes premières impressions ont concerné le paysage qui défilait autour de moi, et quels paysages ! Dès mes premiers pas (ou premières roues) dans l’Aveyron, j’ai tout de suite été charmée par l’environnement splendide dans lequel se déploie le parc naturel des Grands Causses, qui m’accueillait sous un beau ciel azur et un soleil radieux.

Une fois garée dans le centre-bourg, je me suis rendue à la mairie où j’ai rencontré Michel, un des adjoints au maire et natif du village, Alexandra, la dévouée secrétaire (qui travaille parallèlement à la poste !), et Yves, le maire du village, dont j’entendrai l’éloge par la suite de la part des habitants. Eloïse, ma super partenaire pour cette aventure, est arrivée avec sa famille pendant que nous buvions le café. Après avoir discuté tous ensemble, le maire nous a conduit au gîte, qui est excentré du village, et dans lequel nous allons loger quelques semaines avant d’emménager tout au centre. Un gîte tout à fait charmant, typique, avec des murs en pierre et des poutres. Le luxe !

Après cette première journée, Eloïse et moi nous sommes acclimatées à ce nouveau cadre de vie, où rien ne ressemblait à ce que l’on connaissait déjà (d’autant plus pour Eloïse qui arrive d’Allemagne, où elle vivait dans une métropole de plus de 300 000 habitants !)

Tout au long de ce premier mois, nous avons pris nos marques, rencontré un nombre de personnes assez impressionnant par rapport à la taille du village (le nombre de contacts dans mon téléphone a presque doublé !), découvert le village en nous baladant, les alentours, fait les marchés qui se terminaient par une tasse de café en terrasse, goûté à la cuisine local et rencontré de nombreux cuisiniers hors pair, et bien plus encore…

Mais surtout : nous avons commencé notre mission. Si celle-ci inclue en effet l’appréhension d’un nouvel environnement de vie (venir vivre dans une nouvelle région), il s’agit également de venir en soutien à la mairie mais surtout aux différentes associations du village pour organiser des événements : créer un dynamisme, lancer le mouvement, enclencher quelque chose qui perdurera dans le temps, et surtout après notre départ.

L’un ne va pas sans l’autre, et ce premier mois a été l’occasion d’apprendre à connaître les habitants du village et ceux qui font vivre les associations, afin de pouvoir répondre correctement à la demande qui nous a été faite. Savoir comment fonctionnent les personnes avec lesquelles nous allons intervenir et vivre pendant ces six prochains mois est primordial à mon sens. Ce premier temps est d’abord un moment où le lien se crée, et les débuts sont essentiels dans une relation (pour partir sur de bonnes bases). De plus, nous allons coopérer mais également vivre avec ces personnes pendant six mois, pour que tout se passe correctement (autant dans notre mission que dans notre vie personnelle), il est donc d’autant plus essentiel d’être en bons termes. Comprendre un minimum comment fonctionnent les gens et connaître leurs goûts est également important puisque nous sommes sur la commune pour dynamiser le village, et plus exactement pour mettre de la vie dans un environnement rural, ce qui nécessite que les habitants du coin soient touchés par les animations proposées.

Toucher les gens est ce qui me paraît le plus compliqué et ce qui, par conséquent, me préoccupe le plus dans la mission. En débutant le service civique, je pensais qu’il suffisait d’être motivée pour que les personnes autour soient intéressées par de nouvelles choses. Mais ce n’est pas suffisant. Petit à petit, je comprends (et ceux qui ont de l’expérience m’expliquent) qu’il faut pouvoir impliquer les gens dans notre projet, ce qui les valorise sur leurs compétences et peut éventuellement permettre de leur faire découvrir quelque chose (qu’ils vont peut-être apprécier par la suite… !)

Ce premier mois est passé à la fois lentement et à toute allure : lentement parce qu’en découvrant et en s’adaptant à un nouvel environnement de vie, on engrange beaucoup d’informations ; à tout allure parce qu’il ne nous reste déjà plus que cinq mois… Le compte à rebours est lancé ! même si l’aventure ne fait que commencer 😉