Devenir une historienne en herbe : la notice

En mission depuis quasiment trois mois, je suis complètement plongée dans la préparation de l’exposition dans le porche de l’église de Perchède.

Bien que Perchède soit apparemment le centre du monde, créer une exposition sur l’histoire d’un des plus petits villages du Gers n’est pas chose aisée. Il faut partir à la pêche aux documents à la bibliothèque municipale, aux archives départementales ou même dans des recoins cachés et ne pas avoir peur de respirer les documents poussiéreux ; mon allergie aux acariens ne me remercie pas !

Mais interroger de vieux bouquins ne mènerait pas bien loin. Il faut aussi aller à la rencontre des gens, les interroger autant sur leurs souvenirs que sur leurs connaissances de l’histoire locale. C’est ainsi que j’ai notamment rencontré les dames les plus âgées du village, avec qui, au fil de mes entretiens, j’ai découvert la vie d'autrefois au village. Il est fascinant de s’apercevoir que chacun possède une pépite, un morceau d’information qui, une fois combiné aux autres, forme une histoire riche en rebondissements.

Et enfin, quand documents, photos et témoignages sont réunis, il faut les organiser, les emboiter, pour qu’ils s’intègrent dans une narration linéaire.

Que de découvertes dans ce service civique ! Découverte du Gers, où je vadrouille dans tous les sens, mais surtout découverte des gens. Une diversité de personnes intéressantes, parfois surprenantes, qui accueillent ces services civiques venus d’ailleurs (j’ai bien compris que le Gers était un pays à part entière) avec chaleur, et qui nous font grandir. Enfin, J-34 avant l'ouverture et l’écofête, nous n’avons plus le temps pour les grands discours, et surtout pas le temps de s’ennuyer !