Journée du 7 février 2024
Réveil au lever du soleil. Notre hôte est déjà debout, prête au départ : aujourd’hui, Choupette le chaton, se fait stériliser. Grand stress et grosses démonstrations d’amour pour cette petite boule d’énergie.
Écriture d’une carte postale à une amie, pour lui raconter mes missions au village et la visite au Monastère de Solan, toujours avec mon thé.
Lecture de quelques pages de livre Kilomètre Zéro, que les maîtresses de l’école Les Marronniers nous ont offert pour nous remercier des ateliers que nous avons animés auprès des enfants.
9 heures, c’est le départ – c’est quand même vachement pratique d’habiter à 2 minutes de notre lieu de travail.
On retrouve Didier, le cantonnier, sur une parcelle du village. Nous l’aidons à enlever des pierres : ce sera plus facile de passer le griffon et de débroussailler en été ! Ciel bleu, travail en pull. Les blagues fusent entre deux pierres qu’on envoie sur le camion ; Didier est instoppable (ou insupportable ?). Il adore nous charrier sur l’écologie et le féminisme. Un petit moment pour qu’on apprenne à manipuler la pioche.
11 heures, le terrain est propre. Didier nous emmène à l’épicerie, et nous offre un pain au chocolat chacune. Natalie, qui tient l’épicerie, a gagné le concours de soupe le week-end dernier. Betterave, oignons pommes de terre, il faut tout faire cuire jusqu’à pouvoir les mixer en purée. Puis, petit à petit, on délaye avec un peu de bouillon, jusqu’à obtenir un velouté. La soupe est encore bien rouge : un peu de crème bien fraîche issue d’un producteur, les restants de graisse d’oie ; la voici maintenant toute rose. Un peu de fleur de sel et de persil – mouah ! Un délice.
L’épicerie est bien remplie ce matin : Natalie se forme pour être relais colis. Une nouvelle aventure pour l’unique commerce du village !
Le pain au chocolat est englouti, nous repartons chercher nos ordinateurs pour travailler à la mairie. Bonjour au chien Pongo, qui se balade tous les jours dans les rues du Pin.
Lecture du guide pour la mise en place d’un Atlas de la Biodiversité Communale – recherche de la signification des acronymes, des systèmes de classification des habitats, compilation d'idées d’animations à mettre en place…
13h00, l’heure du diner. Sur le chemin du retour, au loin sur la départementale longée par les platanes, Patrick sur son tracteur, bonnet bien enfoncé sur les oreilles. Repas au soleil, en écoutant un podcast sur le féminisme dans les lycées. Discussion sur le racisme, le féminisme et les échanges culturels. La chatte Chipie joue dans le jardin, les oiseaux chantent. Émerveillements d’une citadine.
14h00, retour à la mairie. Sur le chemin, je croise la voisine et une de ses amies. L’opportunité de faire de la promo pour la réunion du lendemain afin de lancer un Atlas de Biodiversité Communale. Appel express de Patrick, entrecoupé par le mauvais réseau. Il nous faut rajouter des éléments à la cartographie de l’environnement !
Le temps passe vite ! Il est déjà l’heure de retrouver Francis qui m’emmène à Avignon. Depuis quelques temps, je dois y aller régulièrement pour des rendez-vous médicaux. Je n’ai pas de voiture. Alors, je demande à des habitants de m’y conduire, et tous acceptent ! Beaucoup de gratitude envers ces chauffeurs bénévoles qui font deux heures de route pour des rendez-vous de quelques minutes. Un retour nocturne sur des airs de Francis Cabrel et de Prince.
Retour pour le souper, notre hôte nous a préparé un dahl. Les pieds sous la table ! Retrouvailles avec Choupette, moins vive qu’à la normale. Il faut se remettre de cette intervention chirurgicale.
La journée se termine, c’est l’heure de dormir. Une petite tisane à la verveine, quelques étirements, un appel à mon amoureux. Extinction des feux : une autre belle journée nous attend demain.
Marion Chetaille