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Mimi courrier du village de mi-mission (mai-juillet 2024) - PARTIE 2

Publié le 26/08/2024

PARTIE 2 : La vie, tout ça tout ça

Vous savez un peu tout de l’avancée de mes missions sur ces trois premiers mois. Mais ce n’est pas tout ce qui fait l’expérience d’un volontariat rural : il y a aussi tous les “à-côtés”, ou devrais-je dire, surtout “le reste”. Car l’environnement du village comme les rencontres encouragent et précipitent les projets personnels et professionnels !

Si l’on s’en tient à la logique chronologique, c'est mon mode de vie qui a immédiatement changé par mon arrivée dans le Magnoac, et cela vaut pour moults aspects. Arriver dans cette ruralité, par ce portail, dans ce jardin : un grand apaisement accompagne le calme de cette nouvelle vie passagère. On ralentit, on écoute, on regarde. C’est la chose que je recherchais le plus après l’intense Marseille. Après une bonne semaine de ménage en mode “Castelnau-Maniac”, dans ce nouveau contexte, j’ai pu sortir me poser en plein air et reprendre la lecture “plaisir”. Mes penchants de néo-cuisinière ont trouvé leur joie dans la cuisine équipée du graal des étudiant•es : un four, un vrai, pour faire des tourtes des Pyrénées par milliers ! Ma curiosité sur le biotope local brièvement esquissée à l’aquarelle, s’applique à l’ouvrage dans un potager … expérimental.

(re)découverte du jardinage
(Re)Découverte du jardinage

Néanmoins, ce temps retrouvé n’est pas synonyme d’ennui ni la faute d’un manque de dynamisme dans le village. Bien au contraire, il y a le cinéma, la plage du lac, les cafés du coin, le Restaurant du Magnoac, … La sociabilité enthousiaste de Tiphaine nous intègre rapidement au groupe de trail, et bientôt, mon désir de musique dans la chorale de l’Association Famille Rurale du bas de la rue. 

Ces nouvelles activités rythment nos premières semaines et nous intègrent rapidement à la population magnoacaise : je rencontre le groupe d’ami•es sexagénaires dont j’avais rêvé. ✨ Nous voilà adoptées. Après avoir quitté nos précédentes vies pour 6 mois dans le Magnoac, un tel accueil est un cadeau. Très vite, la solidarité que l’on soupçonne dans ces contextes se manifeste. Nos nouveaux•lles ami•es nous sont d’un grand soutien et d’une grande aide, toujours prêt•es à nous acheminer jusqu'à la gare et ne manquant pas de nous soumettre des invitations à les rejoindre en sorties.

Ainsi nous partons gaiement à la découverte du monde de la nuit et de la débauche des campagnes. Ne l’auriez-vous pas deviné : j’ai menti, ou quelque peu abusé des termes. Nous nous rendons à diverses festivités - fêtes de villages et concerts de chorales chorégraphiés - en faisant une consommation raisonnable de tout breuvage.

J’ai tellement ralenti que me revient l’envie d’accélérer. De toute façon, la vie s’en charge pour moi. Le programme académique d’une semaine intensive sur l’Art Nouveau en Belgique arrive enfin, le premier des nombreux périples que m’autorise la souplesse des temps de mission. J’accumule des jours supplémentaires pour poser mes congés et je m’offre un détour par ma Bretagne natale en bus. Parallèlement, il me faut déjà rendre mon rapport de stage. Mes demandes de master sont acceptées, je rentrerai à l’INSEAC, le CNAM de Guingamp, pour poursuivre mes études dans l’Éducation Artistique et Culturelle. Mais avant, je veux finir ce service civique bien entamé alors j’envoie mon dossier de césure

Sgraffite - BIP

Sgraffite - BIP
Sgraffite - travail final du BIP

D’ici la rentrée 2025, je compte bien profiter de mon temps. Travailler 2/3 de mon temps pour financer mes études et 1/3 pour découvrir d’autres coins du monde via les Corps Européens de Solidarité serait top. Ettt ça tombe bien, ma tutrice du moment (Morgane Brigaudet 💖) répand une rumeur providentielle : l’institut de l’engagement ouvre les candidatures pour son programme “Lauréat”. Cela devait attendre des années mais si mon projet d’association de partage d’outils et de connaissances artistiques est retenu, il bénéficiera d’un accompagnement d’un an ! De quoi se formaliser et aviser de sa fiabilité avec l’apport de compétences en gestion des administrations qu’il me manquait.

En passant, mon projet de mémoire ne va pas se faire tout seul et je ne deviendrai pas MJ ou une grande détective Unlock!® en racontant tout ça, alors je m’y remets !
 

Enfin, vous voyez, on en fait des choses en (et hors) Service Civique.

Que de projets, heureusement que je suis venue ici pour ralentir.
 

À dans 3 mois ! Vais-je survivre à l’assaut de moustiques ?

Florène PAECH 

Aka le S (snail 🐌)

 

Florène PAECH

Castelnau-Magnoac (65)